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ADSL ou SDSL ? Que choisir ?

Posted on: janvier 13, 2010 | 0 Commentaires

De manière récurrente, les clients se demandent quel est la différence entre un lien ADSL et un lien SDSL (en dehors de la première lettre, bien entendu ;-) ). Je vais essayer de répondre à cette question de manière aussi complète que possible. L’ADSL propose un débit asymétrique (le A veut dire Asynchronous). Le débit download est plus important que le upload. En résumé, les téléchargements depuis internet sont plus rapide que l’envoi d’un fichier à un correspondant en dehors de l’entreprise. Dans une utilisation de surf et d’email standard, ce type de débit est largement suffisant car le download est la valeur la plus importante. Pour vous donner une idée, l’ADSL Max propose un download allant de 608 kbit/s (en ATM) à 10 272 kbit/s mais un upload allant de 384 kbit/s à 1024 kbit/s ! Le débit varie selon la « qualité » de la ligne analogique (la paire de cuivre pour être précis, raccordant votre routeur au DSLAM de l’opérateur). Un lien SDSL propose lui un débit symétrique plafonnant à 2048 kbit/s par paire. Sur 4 paires, un débit de 8192 kbit/s est proposé. Il convient mieux dans le cadre de l’nébergement de serveur sur le site ou d’applications utilisants des flux symétriques comme la voix sur IP ou la visioconférence sur IP. Un autre élément différenciateur très important est la garanti du débit. Il n’y a pas de garanti de débit sur l’ADSL alors que le débit d’un lien SDSL est garanti (soit à 100% du temps soit à 95% du temps avec un débit plus faible garanti 100% du temps). Les puristes vont me parler des offres ADSL à débit garanti, mais qui ne sont plus guère commercialisées. En effet, un lien ADSL 2048/250 vaut le même prix (en mensuel et en frais d’accès au service) qu’un lien SDSL 2cS (2048/2048), d’autant plus qu’aujourd’hui l’upload est aussi important que le download, mais je me devais d’apporter cette précision. En cas de coupure, il est crucial pour une entreprise qui est de plus en plus dépendant de son accès haut débit d’être rétabli rapidement. Un lien SDSL est accompagné d’une garantie du temps de rétablissement de 4H (GTR) en heures ouvrées ou non ouvrées en option. Pour un lien ADSL, la garantie est du « best effort ». En réalité, le rétablissement est en moyenne d’une journée dans le cas d’une panne franche et continue. (Il existe récemment une option de GTR 1 J en revente France Télécom, mais les pénalités assorties en cas de non respect sont ridicules, ce qui me fait douter de la performance de cette GTR). Le problème du rétablissement de pose en cas de bagottement, ou de défaut de la paire de cuivre (la responsabilité n’est plus celle de l’opérateur mais du service SAV de la ligne analogique du client. Selon l’option choisie, le délai varie de 4H à 48H). Il faut malgré tout noter, que les problèmes sont rares et dans 90% des cas rapidement résolus. Mais, il faut savoir que pour une minorité de cas, le délai de rétablissement peut dépasser la semaine notamment !!! Une autre différence importante, la paire de cuivre est dédiée pour un lien SDSL tandis que pour un lien ADSL, elle peut-être partagée avec un téléphone ou un fax. Ce qui peut poser problème en cas de dégradation du filtre ou du terminal analogique en injectant des parasites sur la ligne. En cas de bagottement d’un lien ADSL, le bon réflexe est de débrancher tous les équipements analogiques raccordés sur cette même ligne et de changer le filtre. Cela résoud souvent le problème. Un lien SDSL est une connexion continue tandis qu’un lien ADSL est une connexion à la demande. Le routeur ADSL monte un tunnel L2TP entre lui et l’équipement de l’opérateur. Cette session est réinitialisée au bout de 24H. Ce phénomène est en général transparent pour l’utilisateur sauf dans le cas où il est en communication téléphonique via un téléphone IP, ou il est en train d’effectuer une sauvegarde sur un serveur distant. D’autres caractéristiques techniques plus pointues sont en prendre en compte, notamment dans le cadre de projet de voix sur IP ou d’hébergement de serveur de type Citrix ou TSE. Le temps de réponse, la gigue et la perte de paquet sont 3 paramètres qui sont meilleurs sur un lien SDSL que sur un lien ADSL, même si le réseau de l’opérateur a une influence importante sur la fluctuation desdit paramètres. Par exemple, sur un lien ADSL, j’ai mesuré des temps de réponse moyens de 80 ms alors que sur un lien ADSL 20 ms. Le critère prix est aussi un autre élément important différenciant. Alors qu’un lien ADSL entreprise coûte en moyenne 45 €, un lien SDSL commence à 140 €. Le choix du type de lien doit se faire selon plusieurs critères : la criticité du site raccordé, les différents flux que doit transporter le lien, le nombre d’utilisateurs simultannés sur site par application, le nombre d’utilisateurs extérieurs au site se connectant aux applications hébergées et bien entendu le budget. Il peut être judicieux d’aggréger plusieurs liens d’opérateurs de boucles locales différents et de mettre en place des mécanismes de failover, de load balancing et de gestion de la qualité de service évoluée (attention, tous les types de flux ne supportent pas ces mécanismes, et la mise en oeuvre est complexe). J’espère que ces éléments vont vous permettre de mieux choisir le type de vos liens. Je n’ai pas abordé la fibre optique, car le budget la réserve à des besoins de débit supérieur au possibilité actuelle du SDSL. Source : le blog des télécoms 2009